Littérature algérienne

Khalil

Khalil de Yasmina Khadra, 2018

Khalil (Roman) par [Yasmina KHADRA]


« Nous étions quatre kamikazes ; notre mission consistait à transformer la fête au Stade de France en un deuil planétaire. »
13 novembre 2015, une date inoubliable. Une date de plus dans l’horreur du terrorisme islamiste, cette idéologie folle qui veut gouverner le monde et soumettre les infidèles.
Quel que soit le prix à payer.
Ce totalitarisme que nous devons combattre à tout prix si nous voulons que notre civilisation survive et si nous voulons rester libres.

Khalil est l’un des kamikazes, et il raconte. Il déroule le récit de cette sinistre soirée, mais aussi de ce qui l’a précédée et de ce qui suivra.
Ce livre fait froid dans le dos parce que l’on se rend compte que le parcours de Khalil est tout à fait ordinaire ; on prend conscience de la facilité avec laquelle un jeune homme tout à fait normal se mue en terroriste déterminé. Facilité qui fait de Khalil un cas qui n’est malheureusement pas unique.

Itinéraire d’un enfant paumé.
Khalil n’a pas vraiment de but dans la vie, pas de motivation, rien à quoi se raccrocher : il est donc une proie facile pour ceux qui tirent les ficelles de cette guerre de civilisation qui se fait passer pour une guerre de religion.
Certaines pages sont glaçantes parce que Yasmina Khadra nous met dans la tête de Khalil lorsqu’il retrace le chemin qui l’a emmené au Stade de France le 13 novembre 2015, ce chemin qui le conduit du néant à la détermination la plus farouche et la haine la plus absolue.

Une vingtaine d’années après l’excellent À quoi rêvent les loups, l’auteur reprend le sujet de l’embrigadement dans le terrorisme islamiste.
Une répétition nécessaire, la situation ne s’étant pas du tout améliorée, bien au contraire.
Les Khalil sont nombreux, hélas ; ils attendent l’ordre ou l’occasion pour agir, pour décapiter un enseignant, égorger une policière ou commettre un attentat de plus grande envergure.
Yasmina Khadra poursuit inlassablement et courageusement son travail de lanceur d’alerte, mais s’il a déjà écrit sur ce thème, la forme de ce roman est très différente.
Khalil est le narrateur, donc le lecteur est constamment avec lui, dans ses pensées et dans ses actes.
Le style volontairement très plat m’a dérangée au début, surtout que Yasmina Khadra est capable d’écrire magnifiquement bien, comme il l’a prouvé dans Les hirondelles de Kaboul par exemple. Mais plus l’histoire avançait, plus cette écriture très simple m’est apparue naturelle pour coller au personnage.
Khalil n’est pas très malin et certains ont su profiter de ses faiblesses pour en faire le jouet de leur folie meurtrière. L’auteur nous montre qu’il s’agit bien plus d’endoctrinement que de religion et que la lutte doit être impitoyable contre les manipulateurs qui sont les vrais responsables, les vrais coupables.

Un roman que j’ai lu d’une traite, une lecture forte de plus à mettre au crédit de ce romancier algérien que j’aime et que j’admire pour son courage dans son engagement.

Littérature algérienne

À quoi rêvent les loups ?

À quoi rêvent les loups ? de Yasmina Khadra, 1999


« Les islamistes, au moins, ont des chances de nous secouer, de nous lancer sur de grands projets. Ce que je veux, c’est faire quelque chose de ma putain de vie. Être utile. Participer à un ouvrage, pas forcément un édifice grandiose ; juste une activité sérieuse et collective, avec des gens fiers de leur petite contribution, et d’autres attentifs à leur enthousiasme. Servir sans avoir le sentiment de ramper, de lécher les bottes et les paillassons. Bouger, merde ! Ne pas croiser les bras en attendant de moisir à l’ombre de l’exclusion. Tu comprends, toi ? Faire quelque chose. »
Ainsi s’exprime l’un des personnages, l’un des « loups » dont il est question dans ce roman.

Il y a deux sortes de loups.
Les jeunes sont un peu paumés, un peu désoeuvrés, ce sont des louveteaux. Mais les vrais loups, les chefs de meute, sont ceux qui tirent les ficelles.
Les jeunes loups ne se sentent pas intégrés dans la société, ils ne se voient aucune perspective d’avenir, et ne veulent pas rester des laissés-pour-compte.
Les vieux loups sont habiles et savent merveilleusement bien tirer parti de cette aubaine que représente le nombre de jeunes loups, la masse de ces naïfs qui sont facilement manipulables et à qui quelques beaux discours et belles promesses font vite tourner la tête.

Yasmina Khadra analyse la mécanique bien huilée mise en place par les mouvements islamistes : la façon dont ils entraînent les jeunes dans leurs rangs et les méthodes qu’ils utilisent pour terroriser la population et anéantir tout désir de résistance.
Ce qui est frappant, c’est la rapidité et la facilité avec lesquelles tout se met en place. le temps de se rendre compte de ce qui est en train de se passer, et il est trop tard : le pays entier est pris, les terroristes font la loi, toute tentative de révolte est immédiatement matée.
La situation est d’autant plus préoccupante que les jeunes embrigadés le sont de façon irréversible : une fois le doigt mis dans l’engrenage, ils ne peuvent plus le retirer ; toute défection est vue comme une haute trahison… et punie comme telle.

À quoi rêvent les loups ? est une lecture glaçante.
L’auteur ne prend pas de pincettes et n’édulcore pas son texte. Il nous plonge dans une violence inouïe, parfois à la limite du supportable.
Il nous bouscule et nous fait prendre conscience de l’universalité du danger totalitaire.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit : l’islamisme est un totalitarisme. Un totalitarisme qui ne dit pas son nom et se cache derrière le paravent de la religion.
L’islamisme n’a plus rien à voir avec une quelconque croyance religieuse, c’est juste de la haine et de la barbarie assorties d’un désir effréné de conquête.

Yasmina Khadra est bien placé pour parler de ce qui s’est passé en Algérie dans les années quatre-vingt-dix : officier dans l’armée algérienne, il combattit les groupes terroristes qui cherchaient à renverser le gouvernement algérien pour instaurer un état islamique. Mais à travers cet ouvrage et d’autres, ce n’est pas que de son pays qu’il nous parle.
Ce qui s’est produit lors de la décennie noire en Algérie peut très bien advenir ailleurs, n’importe où dans le monde.
Il suffit que quelques conditions soient réunies… et si elles ne le sont pas, ceux qui tirent les ficelles savent les installer, c’est malheureusement très simple. La meilleure arme contre nos sociétés est la manipulation de la jeunesse, et ils l’ont très bien compris : persuadez les jeunes loups qu’ils sont malheureux et maltraités dans leur pays, faites naître du ressentiment ou mieux de la haine, et vous n’aurez aucun mal à les regrouper, à en faire des bandes fraternelles dans lesquelles ils se sentiront exister et pour lesquelles ils seront prêts à tout.

Lisez À quoi rêvent les loups ?, vous comprendrez que lorsqu’ils commencent à chasser en meute, c’est un cauchemar qui s’installe pour toute la population, et particulièrement pour les femmes.
Vous prendrez conscience que ce n’est pas en cherchant à amadouer la bête que l’on s’en sort, mais en la combattant. Fermement.

Féministes de pacotilles qui faites croire que vous oeuvrez pour les femmes en mettant des petits points et des petits « e » dans cette stupide, laide et illisible écriture que l’on qualifie à tort d’inclusive, vous êtes complètement à côté de la plaque.
Les vieux loups se réjouissent de vous voir occupés à des futilités qui vous détournent du vrai combat qu’il faudrait mener.
Si par malheur ils venaient à prendre le contrôle de la France, vous ouvririez les yeux… mais il serait trop tard. Vous verriez quel sort ces barbares réservent aux femmes, et vos petits points et vos petits « e » ne vous seraient d’aucun secours. Le problème, c’est que vous ne seriez pas les seules victimes de votre aveuglement ; c’est toute la population qui serait entraînée en enfer.

Yasmina Khadra a dit lors d’une interview dans un hebdomadaire français : « Le malheur déploie sa patrie là où la femme est bafouée. »
Toute mon admiration va à cet homme courageux et engagé, vrai féministe et lanceur d’alerte, qui est bien conscient des risques qu’il prend dans un combat qui dérange certains.
Le moins que l’on puisse faire est d’entendre ce qu’il nous dit livre après livre, et surtout, d’en tenir compte.

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Les anges meurent de nos blessures

Les anges meurent de nos blessures, de Yasmina Khadra, 2013

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« Je m’appelle Turambo et, à l’aube, on viendra me chercher. » Et vu ce qui suit, on comprend très vite qu’on ne va pas l’emmener en promenade Turambo.
C’est à l’échafaud qu’on l’emmène.

Quelle entrée en matière ! Yasmina Khadra ne perd pas une seconde et nous plonge tout de suite dans le vif du sujet. Les quatorze pages de l’introduction sont percutantes, brillantes, saisissantes.
S’ensuit un long flashback dans lequel Turambo raconte sa vie. Et quelle vie !
La vie de Turambo n’est pas un long fleuve tranquille, loin s’en faut.
Certaines personnes sont douées pour le bonheur, elles enchaînent les heureuses coïncidences, tout leur sourit. Pour Turambo, c’est tout le contraire.
Comme pour bien signifier qu’il sera sans arrêt le jouet des éléments et des hommes, qu’il ne maîtrisera rien dans sa vie, Yasmina Khadra n’a même pas donné de nom à son héros : Turambo est le surnom qu’un boutiquier lui a donné car c’est le nom du village dont il est originaire.

Le lecteur ne peut que s’attacher à ce personnage qui ne possède même pas ce que tout être humain, même le plus démuni, possède : un nom. D’autant plus qu’il n’a pas grand-chose d’autre.
Il est touchant ce Turambo dans sa quête de réussite sociale, sa quête d’amour, sa quête de gloire.
Pur et naïf, il est une victime facile : victime du sort et victime de personnes sans scrupules.
Il essaie de toutes ses forces de s’élever, mais ses efforts ne sont jamais payés en retour : Turambo retombe invariablement, jusqu’à la chute finale.

Yasmina Khadra est un auteur que j’aime particulièrement. J’aime le lire et j’aime entendre ses interventions télévisées ; il y a, je trouve, une grande intelligence dans ses propos.
Les anges meurent de nos blessures est un roman surprenant. S’il paraît à première vue plus léger que d’autres ouvrages du même auteur tels que L’attentat ou Les hirondelles de Kaboul, sa force est certaine, et il laissera en moi une trace durable.
Au-delà du héros, Yasmina Khadra a mis en scène une belle galerie de personnages : DeStefano l’entraîneur de boxe, l’ami Gino, le grand amour Irène, l’infâme Zane (« De l’avis d’un marabout, lorsque Zane rendra l’âme en gardant ses péchés, il n’ira ni en enfer ni au paradis puisque le Seigneur niera en bloc l’avoir créé. ») et bien d’autres.
Le tout dans l’Algérie coloniale des années trente, dont l’auteur nous donne un bel aperçu.
Un beau tableau, un beau roman.

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Les hirondelles de Kaboul

Les hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra, 2002

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Après s’être délivré du joug soviétique, après des années de guerre, l’Afghanistan vit maintenant sous le terrible régime des talibans.
Pauvres Afghans, tombés de Charybde en Scylla !
Le pouvoir est aux mains de fous de Dieu. De fous tout court.
L’arbitraire règne. La vie humaine a bien peu de prix. Les arrestations sont légion. On ne s’encombre même pas d’un semblant de justice.
Les exécutions, nombreuses, sont mises en scène lors de grands rassemblements où la foule est « invitée » à participer.
Spécialement les lapidations, au cours desquelles chacun apporte sa pierre à l’édifice, si j’ose dire.
Cette barbarie permet aux habitants de se divertir, et aux talibans et mollahs d’asseoir leur autorité : de tels spectacles coupent l’envie de se rebeller !

C’est sur ce fond historique glaçant que Yasmina Khadra a construit son histoire.
Et avec quel talent !
Dans ce roman, il s’est surpassé. Le contraste entre la laideur des faits et la beauté de son écriture est saisissant.
Certains passages prennent littéralement aux tripes, atroces par le fond mais sublimes par la forme.
Yasmina Khadra a su décrire avec peu de mots toute l’abomination du régime qu’il dénonce.
La terreur permanente sous laquelle vivent les habitants dans une ville où tout est suspect, où même le silence fait peur. Où les gens n’ont plus le droit de chanter, d’écouter de la musique ou de rire.
Pauvre ville de Kaboul ! Pauvre pays ! Pauvres Afghans !

Avec beaucoup de finesse, Yasmina Khadra accuse. Il dénonce l’écrasement permanent que subit la population. Il montre comment les mollahs dévoient la religion qu’ils prétendent défendre.
Il prend fait et cause pour les opprimés, particulièrement pour les femmes qui subissent les plus grandes violences, et pour lesquelles il manifeste une immense tendresse.
Les malheureuses vivent sous cloche : elles n’ont droit à aucune autonomie et doivent obéir sans dire un mot à leur mari et aux religieux.
Elles sont reléguées au rang de citoyens de seconde zone. Elles ne valent rien.
En fait, elles n’existent pas. Elles vivent en cage et ne peuvent sortir qu’accompagnées, et encore, elles n’ont droit de le faire qu’accoutrées de ce monstrueux tchadri qui les invisibilise et les fait ressembler à des fantômes.
Elles n’ont pas le droit de se montrer, et n’ont le droit de voir le monde qu’à travers une mince fente grillagée.
Elles n’ont pas le droit de choisir leur vie, de prendre la moindre décision, elles n’ont même pas le droit de respirer l’air du dehors et d’admirer le paysage. Elles n’ont droit à rien, elles sont des moins que rien.
Et au moindre faux pas : zou, lapidation !

Yasmina Khadra dénonce la condition des femmes avec beaucoup de sensibilité, il dénonce les injustices permanentes dont elles sont victimes avec une grande lucidité et un grand respect.
Les hirondelles de Kaboul est un livre dur, un livre qui fait mal, mais c’est un livre qu’il faut lire.
Merci monsieur d’avoir mis votre talent au service d’une si noble cause : la dénonciation des horreurs faites à un peuple, et particulièrement aux femmes.
Ce roman est tellement bien construit, tellement bien écrit, que ce serait un pur plaisir de lecture si ce n’était que de la fiction. Il décrit, hélas, une situation bien réelle, et sa lecture serre le coeur.
Heureusement que pour montrer toute cette laideur, l’auteur a employé sa plus belle écriture, et qu’il a fait preuve d’une très grande finesse : les personnages sont ainsi bien réels, très humains et profondément attachants.

Je ne peux pas terminer sans penser à Élisabeth Badinter, qui s’adressait il y a dix ans aux femmes qui choisissaient, en France, de porter le voile intégral. Ses propos sont lucides, intelligents et courageux… et hélas, plus que jamais d’actualité.
Voici un lien vers son texte : http://www.media-web.fr/elizabeth-badinter-et-le-port-volontaire-du-voile-integral-78-104-1167.html

Littérature algérienne

Le village de l’Allemand ou le journal des frères Schiller

Le village de l’Allemand ou le journal des frères Schiller de Boualem Sansal, 2008

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Dans ce court roman, Boualem Sansal aborde de nombreux thèmes (le fanatisme, la culpabilité, la lâcheté, la responsabilité…) et ne mâche pas ses mots. Il nous bouscule, nous interpelle, nous surprend et nous pousse à réfléchir.

Ce que j’ai particulièrement aimé, et qui donne une force accrue au récit, c’est le contraste entre un fond oppressant et une forme lumineuse à travers la prose magnifique de l’auteur. Boualem Sansal nous offre des phrases et des paragraphes entiers totalement bouleversants à la fois par leur style et leur contenu.
Du grand art.

Les deux frères dont on suit les récits alternés ont des histoires et des caractères bien différents, et l’auteur réussit parfaitement à les distinguer et à les faire s’exprimer chacun à sa façon. On se glisse tour à tour dans leurs pensées, on s’interroge, on vibre, on vit.
Créer un parallèle entre le nazisme et l’islamisme est plutôt audacieux, surtout de la part d’un écrivain algérien dont le livre n’a pas dû plaire à tout le monde. Son texte, datant de 2008, est courageux, et les événements de janvier 2015 lui ont donné, hélas, une nouvelle légitimité.

Boualem Sansal écrit en en-tête : « … il y a des parallèles dangereux qui pourraient me valoir des ennuis. Je m’en fiche, ce que j’avais à dire, je l’ai dit, point, et je signe : Malrich Schiller », mais ces mots qu’il met sous la plume de son personnage ne sont-ils pas tout simplement de lui ?
Suivez la quête de la vérité menée par les frères Schiller, elle est bouleversante, et vous serez emportés comme je l’ai été par ce roman magnifique, riche par les thèmes abordés et les interrogations qu’il soulève.

Littérature algérienne

La dernière nuit du Raïs

La dernière nuit du Raïs de Yasmina Khadra, 2015

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Yasmina Khadra nous convie à un bien curieux spectacle : la dernière nuit de Kadhafi. Et nous sommes aux premières loges, puisque nous sommes dans la tête du dictateur.
Elle est mouvementée cette dernière nuit : les manoeuvres militaires, les courtisans qui vont et viennent, mais surtout les pensées qui virevoltent dans la tête du tyran.
Kadhafi revit les évènements marquants de sa vie, de son enfance pauvre qui peut en partie expliquer sa soif de réussite et de pouvoir, jusqu’aux derniers jours.
Sentant sa fin proche, le despote dresse le bilan de sa vie et réfléchit à sa façon d’exercer le pouvoir. Mais bien loin de faire profil bas et d’afficher quelques regrets légitimes, il fait preuve d’un immense mépris pour son peuple. Car l’auteur n’a pas cherché du tout à enjoliver son portrait : Kadhafi est présenté sous un jour peur reluisant.
Mégalomane, narcissique, sanguinaire, barbare, bestial, affichant une absence totale de considération pour la vie d’autrui, mais par-dessus tout humain. Et cette humanité mise en avant est terrible et aggrave la culpabilité du monstre : la folie aurait été une excuse trop commode.
Kadhafi est tout sauf fou, il est au contraire très lucide sur ses actes, et j’ai trouvé que c’était l’une des forces du roman. Car n’oublions pas qu’il s’agit d’un roman, même si son réalisme est frappant. À partir d’actions avérées, Yasmina Khadra invente des pensées tout à fait plausibles.
Un récit fort et violent porté par une très belle écriture, comme toujours avec cet auteur. Une lecture marquante.
Pour ceux qui veulent en apprendre plus sur le personnage de Kadhafi, je vous conseille l’excellent livre d’Annick Cojean Les proies, dans le harem de Kadhafi. Attention, il ne s’agit pas d’un roman mais d’un livre écrit suite à une enquête et un recueil minutieux de témoignages. La lecture en est difficile parce qu’il n’y a pas ici la possibilité de se raccrocher au fait que cela puisse être romancé.